jeudi 30 juillet 2015

Les Valseuses : répliques cultes.


      Les Valseuses, film culte de Bertrand Blier longtemps interdit à la télévision pour quelques scènes quasi-érotiques, met en scène Jean-Claude (Gérard Depardieu) et Pierrot (Patrick Dewaere), deux voyous qui tuent le temps comme ils peuvent en commettant des larcins.
     Après avoir harcelé une dame et lui avoir volé son sac, ils « empruntent » une Citroën DS pour faire un tour, puis la replacent à l'endroit même où ils l'avaient dérobée. Cependant, le propriétaire, patron d'un salon de coiffure, les surprend à leur retour et les menace avec un revolver en attendant l'arrivée de la police. Jean-Claude et Pierrot parviennent à s'enfuir, mais ce dernier est légèrement blessé par un coup de feu. Dans leur fuite, ils emmènent Marie-Ange (Miou-Miou), l'employée et maîtresse du patron du salon de coiffure. Ils croiseront par la suite, entre autre, une jeune mère dans un autorail (Brigitte Fossey), Jeanne Pirolle (Jeanne Moreau) tout juste sortie de prison, et Jacqueline (Isabelle Huppert), une adolescente en révolte contre l'autorité paternelle.


Les meilleures répliques des Valseuses.
Pierrot : - Déconner, toujours déconner... Y'en a marre de déconner !
Jean-Claude : - T'as qu'à proposer autre chose, toi.
Pierrot : - Donne-moi du blé, j'aurais des idées.

Jean-Claude [Après avoir volé la Citroën DS] : - On n'est pas bien, là ? Tu les sens les coussins d'huile, sous ton cul ? Hydropneumatique, mon p'tit bonhomme.

Un type à sa fenêtre : - Et si tu leur faisais une coupe de cheveux, à ces zazous !
Jean-Claude : - Pas d'erreur possible, on est bien en France...

Jean-Claude : - Endo... Endocrinologie, là, ça veut dire quoi ?
Pierrot : - Qu'est-ce que j'sais, moi... Dépêche-toi, nom de Dieu, j'ai de plus en plus mal.
Jean-Claude : - Oto-rhino-laryngo, tu connais ?
Pierrot : - On va quand même pas acheter un dico ! Mais j'en ai rien à foutre de leur spécialité, moi ! Moi j'pisse le sang, c'est tout c'que j'vois !

Le chirurgien : - Vous pourrez lui dire qu'il a eu de la chance !
Jean-Claude : - On a toujours de la chance, mon copain et moi. C'est fou c'qu'on est verni : tout c'qu'on touche, ça s'transforme en or !

Le garagiste : - Mais qu'est-ce que c'est c'te gonzesse ? On peut lui faire n'importe quoi, elle s'en fout ! Elle griffe pas, elle mord pas, elle écarte. Tranquille. Et elle attend en comptant les mouches au plafond. Merde, alors quoi ! Merde !
Marie-Ange : - Qu'est-ce que tu nous les brises, t'es pas heureux ? T'as pas eu c'que tu voulais ?
Le garagiste : - Oh, oh ! Autant s'taper un bout d'mou, oui !

Jean-Claude : - Qui c'était, ton mec ?
Marie-Ange : - Mon patron
Jean-Claude : - Il t'saute ?
Marie-Ange : - Si vous croyez que ça me réjouie...
Pierrot : - C'est pour ça qu'tu portes pas de culotte ?
Marie-Ange : - Il veut toujours que j'me ballade comme ça, même dans la rue. Ça l'excite.
Le garagiste : - Même en fin de mois ?
Jean-Claude : - Oh, ça va, arrêtez vos saloperies. Fais voir tes papiers. C'est quoi ton boulot ?
Marie-Ange : - Shampouineuse.
Pierrot : - Shampouineuse de quoi ? De gland ?
Le garagiste : - De chauve ?

Jean-Claude : - On n'est pas bien, là ? Putain merde ! Tu vois ! Quand on nous fait pas chier, on s'contente de joies simples !

La femme dans le train : - Qu'est-ce que vous voulez ?
Jean-Claude : - Rien du tout. Je peux plus contempler mon pognon ?
[...]
Jean-Claude : - Tiens, c'est pour toi.
La femme dans le train : - Pourquoi ?
Jean-Claude : - Tu vois, moi, c'que j'voudrais, c'est que cette perme, tu la passe dans le plus grand hôtel de la ville. Dans la chambre la plus cher, avec une salle de bain pour décrasser ton mec qui va certainement puer, que tu t’envoies en l'air sur un lit très spacieux, qu'on vous monte le champagne sur un plateau d'argent, que vous le buviez au pieu. Ça te dirait, ça ?
La femme dans le train : - Ben oui.
Jean-Claude : - Seulement, ton argent, il s'agirait de le gagner.
La femme dans le train : - Comment ?
Jean-Claude : - Moi ce que j'aimerais bien, c'est que tu donnes la tétée à mon pote. C'est un grand amateur de lait et en plus il est né de mère inconnue. J'suis sûr que ça lui ferait plaisir.


Pierrot : - T'as des potes dans la région ?
Jean-Claude : - Non !
Pierrot : - Alors, qu'est-ce qu'on vient foutre ?
Jean-Claude : - Merde, on débarque, laisse-moi l'temps d'me retourner. J'ai beau être pas trop con j'suis quand même pas un ordinateur. Te fais pas d'bile j'te dis.

Pierrot : - Ils ont même pas laissé un sucre, ces radins…
Jean-Claude : - Non, mais par contre, y'a tout un stock de papier-cul. Du trèfle insonore ouaté, ça t'intéresse ?
[...]
Jean-Claude, saisissant des ronds de serviettes dans un tiroir : - Oh, regarde comme c'est émouvant. Papy, mamie, Jacqueline.
Pierrot : - Pauv' Jacqueline, toute seule à table avec ses vieux. Quelle horreur...
[...]
Jean-Claude : - C'est là qu'elle dort, la Jacquotte. [Prenant un soutien-gorge dans l'armoire] hé, hé ! Regarde ce qu'elle nous a laissé, la petite chérie. C'est pas mignon, ça ?
Pierrot : - A ton avis, c'est du quel âge, ça ?
Jean-Claude : - Treize ans, quatorze à tout casser. Attends voir... [Prenant la culotte assortie et la sentant] Oh, là, là... Beaucoup plus, Pierrot, beaucoup plus. C'est au moins du seize ans, ça. Sens-moi ce bouquet !
Pierrot : - Ah, en effet, oui. Oh la vache, putain, oh la vache ! C'est au moins du... C'est une vraie petite demoiselle, Jacqueline !
Jean-Claude : - Oh dis-donc, on dirait qu'elle vient juste de se déculotter. Elle est dans la pièce à côté. Eh, Jacqueline, ohé.

Pierrot : - Jean-Claude ! J'bande pas.
Jean-Claude : - Ben quoi, moi non plus. J'vois pas pourquoi on banderait... en quel honneur.
Pierrot : - D'habitude, le matin, j'ai la trique.
Jean-Claude : - C'est la saleté qui t'empêche de bander. T'as tellement de merde sur la queue qu'il faudrait un bulldozer pour la décoller.

Jean-Claude : - Regarde comme t'es beau. Tu sais que t'en deviendrais presque désirable ?
Pierrot : - Enlève ta main !
Jean-Claude : - Quelle main ?
Pierrot : - Enlève ta main, vieux pédé !
Jean-Claude : - Y'a pas de honte, hein.
Pierrot : - C'est pas une question de honte, c'est une question d'envie. Moi, justement, j'ai pas envie.
Jean-Claude : - Mais t'en sais rien. Un truc que tu connais pas, tu peux pas savoir si t'en a envie ou pas.
Pierrot : - Tu crois quand même pas qu'j'vais m'exciter pour ta gueule, non ? Moi, c'qu'il m'faut, c'est une bonne femme, tu pige ? Quelque chose qui m'attire, et non pas qui me repousse.

Pierrot, alors que Jean-Claude viens de l'enculer : - Je suis humilié !
Jean-Claude : - Mais non t'es pas humilié. Entre copains, c'est normal !
Pierrot : - D'abord, j'en ai marre de ce bled. Bled de merde, France de merde, partout où je vais, j'me fais enculer.
Jean-Claude : - Tu vas la taire ta gueule ou je te fais bouffer la dune.

Pierrot : - Mais, bordel de nom de dieu, y'a bien un cul qui nous attend quelque part !
Jean-Claude : - Ah bah ça, à tous les coups ! Le problème, c'est d'établir la liaison sans donner l'alarme.
Pierrot : - On va pas rentrer dans les ordres sous prétexte d'éviter les flics !

Marie-Ange : - C'est pas la peine de faire tant de simagrées si vous voulez me baiser, allez-y.




Jean-Claude, commentant les ébats de Marie-Ange et Pierrot : - Ah ben dis-donc ! Jolie Performance, hein... 3 minutes et demi. Tu parles d'un sprinter ! C'est tout juste si t'arrives pas avant d'être parti, comment veux-tu qu'elle aille au bonheur la môme ?

Jean-Claude, en train de faire l'amour à Marie-Ange : - Je te fais pas mal ?
Marie-Ange, impassible : - Non, non !
Jean-Claude : - T'es sûre ?
Marie-Ange : - Ouais, ouais !
Jean-Claude : - Non, je te demande ça, parce que d'habitude, y'en a qui suffoquent.
Marie-Ange : - Non, non, ça va...
Jean-Claude : - J'sais pas si tu te rends compte que t'es dans les bras d'un ténor.
Marie-Ange reste impassible.
Jean-Claude : - Pas bien ?
Marie-Ange : - Si, si, ça va.
Jean-Claude : - Mais pourquoi t'es toujours comme ça, là ?
Marie-Ange : - Comment que j'suis ?
Jean-Claude : - Ben, j'sais pas, moi. Immobile, sans passion.
Pierrot : - Tu vois pas qu'elle s'en fout de ton baratin ? C'est moi qu'elle préfère.
Jean-Claude : - Eh ben, mon vieux, vas-y, je te la laisse... Si t'arrive à la faire godiller, je te paye un litre.
[...]
Jean-Claude : - Elle ferme les yeux ?
Pierrot : - Non.
Jean-Claude : - Elle s'mord les lèvres ?
Pierrot : - Non.
Jean-Claude : - Elle transpire sous les bras ?
Pierrot : - Non non.
Jean-Claude : - Oh merde, moi j'raccroche. J'vois pas pourquoi j'm'userais l'chibre. Tiens, tu veux que je te dise ? C'est un trou avec du poil autour et puis c'est tout. Rien qu'un boyau insensible. Non mais r'garde-moi cette espèce de, de... Tiens, on dirait une opérée sur le billard. On pourrait aller boire un canon au bistrot du coin, on la retrouverait dans la même position en rentrant. Bon, hey, tu peux t'remettre sur le dos. Finit, la nique.
Pierrot : - La pudeur, tu connais ?
Jean-Claude : - Penses-tu ! Elle s'en fout comme de ses premières garnitures... Excuse-nous, Marie-Ange, on n'est pas très fleur bleue, mais... tu prends jamais ton pied ?
Marie-Ange : - J'sais pas. Ça me dérange pas. Elles font comment les autres filles ?
Pierrot : - Elles vivent.
Jean-Claude : - Elles s'débattent, elles font du bruit, elles remercient avec les yeux.
Pierrot : - Et les yeux, faut qu'ils soient hagards. Faut qu'on voie le blanc.

Jean-Claude : - Écoutez, les greluches. Il est 11 heures. On va pas paumer notre soirée à faire les guignols avec des boules au bout des bras. Comme de toute façon ça va se terminer à l'horizontale, autant y aller tout de suite.
[...]
Jean-Claude : - Des boudins dans votre genre, on commence à en avoir plein l'cul. Vous comprenez, des boudins, vous savez c'que c'est, des boudins. Quelque chose de mou, de très mou et qui réagit jamais.
[...]
Jean-Claude : - Faut pas s'gaspiller, la vie est trop courte. Finies, les shampooineuses !

Jean-Claude, à propos des prisons de femmes : - Un réservoir, vieux. Une chasse gardée. Trois cent femmes, ça te dit quelque chose ? Et elles en veulent, les salopes. Tu les touches à peine, Paf ! Elles te pètent à la gueule... Tu mets le doigt dedans, hou la la ! Ça brûle.
Pierrot : - Trois cent femmes, tu déconnes ?

Jean-Claude : - Doucement. Faut manger doucement.
Jeanne Pirolle : - Oui, vous avez raison.
[...]
Jeanne Pirolle : - Ça vous dirait de coucher avec une vieille ?
Jean-Claude : - Oui. Mais je vois pas de vieille ici.

Jeanne Pirolle : - Au revoir madame. Merci beaucoup.
La patronne : - C'est moi qui vous remercie.
Jeanne Pirolle : - Ah non non non, non non, non c'est... Je tiens beaucoup à vous remercier. Ça m'a fait très plaisir de déjeuner chez vous, vraiment. D'autant plus que je sors de prison, vous voyez. J'ai passé dix ans dans une cellule humide et froide et ça fait plusieurs années que mes règles ont disparu. Plus de sang, c'est fini. Alors, au début, ça commençait par des retards, on m'a emmenée à l'infirmerie, on m'a donné de l'aspirine. Et puis les retards sont devenus de plus en plus longs, voyez, quinze jours, trois semaines, un mois. Alors petit à petit, on oublie, et à force d'oublier, ça s'en va complètement.
La patronne : - Pourquoi vous me dites tout ça à moi ? J'y suis pour rien.
Jeanne Pirolle : - Oh parce que je voudrais que vous compreniez la chance que vous avez de saigner tous les mois régulièrement. Même si ça vous met un peu de mauvaise humeur. Tout ça, c'est pas grave, la mauvaise humeur, la nervosité, les ovaire douloureux, c'est rien, tout ça, c'est non, c'est rien. Non tout ça c'est pas grave. Ce qui est grave, c'est de plus saigner, vous comprenez. Au revoir madame.

Pierrot : - Bon, bah, elle s'appelle Marie-Ange. C'est notre fille à tous les deux. Et maintenant à tous les trois, elle est prévenue, elle est d'accord. C'est pas une déesse, mais au lit, y'en a des plus mauvaises. Y'a un seul emmerdement, autant que tu sois prévenu tout de suite, c'est qu'elle prend jamais son pied. Alors si tu la sens un peu inerte et silencieuse, faut pas te biler, c'est sa nature. Nous, ça fait des semaines qu'on essaye de la réveiller, c'est le bide. Toujours le bide.

Jean-Claude : - C'est pas pour dire, mais la première cigarette de la journée, c'est la meilleure. Ah oui, ça vous remet la bouche en forme.


Pierrot : - C'est pas mauvais, cette petite potée.
Jean-Claude : - Oui. Pas de quoi écrire une thèse.
Pierrot : - Il t'intéresse notre flingue ?
Jacques : - Oui.
Pierrot : - Pourquoi ?
Jacques : - Parce que c'est un instrument de travail.
[...]
Marie-Ange : - J't'avais bien dit qu'ils se dégonfleraient.
Jean-Claude : - On y va.

Marie-Ange : - Pourquoi il a fait ça, ce con ?
Jean-Claude : - À mon avis, faut pas chercher à comprendre. Les gens qui sortent de tôle, il doit leur rester une case en moins.

Marie-Ange : - Si on sait pas où on va, on pourrait peut-être s'arrêter un petit moment. On arrivera toujours assez tôt.

Jacqueline : - Mais on s'en fout, de ta DS. Une bagnole, c'est une bagnole, quelle importance.


Pierrot : - Et maintenant ? Où on va, maintenant ?
Jean-Claude : - J'en sais rien. Tu nous emmerdes.
Pierrot : - N'empêche que j'aimerais bien savoir où on va, comme ça. Simple curiosité.
Marie-Ange : - Mais il t'a dit qu'il en savait rien, et que tu l'emmerdais. Alors...
Jean-Claude : - Te fais pas de souci, vieux. Dans la vie tout s'arrange. Y'a jamais de vraies raisons de se biler. Ils peuvent pas nous faire un trou au cul, on en a déjà un.

Jean-Claude : - On n'est pas bien là ?
Pierrot : - Si.
Jean-Claude : - Paisible ? À la fraîche ? Décontracté du gland ? Et on bandera quand on aura envie de bander !

mercredi 15 juillet 2015

Jacques Thébault, la voix de Steve McQueen !



     C'est une nouvelle bien triste qui tombe ce soir : Jacques Thébault est décédé à Saint Arnoult en Normandie, ce mercredi 15 juillet 2015, des suites d'une embolie pulmonaire.

     Né en 1924, Jacques Thébault restera à jamais la légendaire voix française de Steve McQueen dans la plupart de ses films : Bullit, La Tour Infernale (premier doublage), Nevada Smith, Le Guet-apens, Le Chasseur, etc.

Un palmarès impressionnant
     Jacques Thébault a à son actif un palmarès impressionnant : il est la voix de Robert Conrad (Les Mystères de l'Ouest...), Patrick McGoohan (Destination Danger, Le Prisonnier, L’Évadé d'Alcatraz...), Bill Cosby (Cosby Show), Jeremy Brett (Sherlock Holmes), Humphrey Bogart (Casablanca), Christopher Lee (Les Trois Mousquetaires, L'Homme au pistolet d'or), Paul Newman (Le Gaucher), John Cassavetes (Les Douze Salopards), Elvis Presley (Le Shérif de ces dames), Alec Guinness (Le Docteur Jivago), Lucky Luke (dans la série de 1984 à 1991), Terence Hill (Dieu pardonne... moi pas !), et plein d'autres... Il était également une voix régulière de divers personnages de la série Columbo.

     Il a également été acteur de théâtre et de cinéma, avec un petit rôle auprès de Darry Cowl dans Le triporteur.

lundi 6 juillet 2015

Ces acteurs qui ont refusé un rôle ! (Partie 1)

     Quand on est acteur, le métier est avant tout fait de choix personnels. On accepte ou refuse des rôles, selon son état d'esprit, de santé, ou selon la manière dont on perçoit le film.

     Voici donc une petite liste d'acteurs qui ont refusé des films qui auraient parfois propulsé leurs carrières.


Avatar, de James Cameron (2009)
     Initialement, Matt Damon devait incarner Jake Sully, le personnage principal du succès de James Cameron. Mais Damon a été contraint de dire non pour des raisons de planning trop serré.

     On ne sait pas si Matt Damon regrette aujourd'hui de ne pas avoir participé au plus grand succès commercial de l'histoire du cinéma. Mais en tous les cas, c'est Sam Worthington qui doit être content d'avoir récupéré le rôle, et ainsi réussir à se faire une place à Hollywood.




Les Aventuriers de l'arche perdue, de Steven Spielberg (1981)
      Steven Spielberg avait offert le rôle d'Indiana Jones à Tom Selleck. Mais celui-ci étant déjà engagé dans la série Magnum qu'il refusait de quitter, il refusa l'offre de Steven Spielberg. Pour le coup, c'est ce qui s'appelle refuser un rôle en or. Finalement, c'est Harrison Ford qui jouera le rôle du célèbre aventurier, et c'est tant mieux puisqu'il assurera ce rôle à la perfection.

     Pour l'anecdote, le chanteur Jacques Dutronc aurait pu figurer au casting du film, dans le rôle de René Belloq, l'ennemi juré d'Indiana Jones. Malheureusement pour lui, Dutronc ne parlait pas un mot d'anglais et vit le rôle lui passer sous le nez.

     Pour le rôle de Sallah, le choix de Spielberg s'était porté sur l'acteur Danny DeVito. Ils étaient d'ailleurs tous les deux très enthousiastes et étaient tombés d'accord sur leur collaboration. Cependant, l'engagement de DeVito sur une série télévisée l'empêcha de participer au projet, et c'est finalement John Rhys-Davies qui obtiendra le rôle.


Batman, de Tim Burton (1989)
     Initialement, ce devait être l'actrice Sean Young qui devait interpréter le rôle de Vicky Vale. Cependant, suite à une chute à cheval et un bras cassé pendant des répétitions, elle fut remplacée par Kim Basinger.

     Mel Gibson, quant à lui, refusa d'interpréter Bruce Wayne / Batman, car il pensait que le film ne marcherait pas. C'est donc au final Michael Keaton qui joua ce rôle, avec le succès que l'on connait.

     Notons aussi que le personnage de Robin était initialement présent dans le film, avec Kiefer Sutherland pour l'incarner. Mais quand il refusa la proposition, les scénaristes décidèrent finalement de supprimer le personnage du scénario. Quant au Joker, plusieurs candidats potentiels étaient pressentis : Tim Curry (qui jouera l'année suivante dans Ça), David Bowie et Willem Dafoe. Finalement, c'est le talentueux Jack Nicholson qui emporta le gros lot.


Batman Forever, de Joel Schumacher (1995)
    Mel Gibson, encore lui, refusera le rôle de Harvey Dent / Double-face dans le troisième opus de la saga Batman, débutée par Tim Burton. Tommy Lee Jones, lui, l'acceptera volontiers. Était-ce une bonne idée dans sa carrière ? Ceci est une autre histoire...






Le cercle des poètes disparus, de Peter Weir (1989)

     C'est Liam Neeson qui devait dans un premier temps incarner le professeur Keating dans Le cercle des poètes disparus, au moment où la réalisation avait été confiée à Jeff Kanew.
     Mais dès que ce projet est passé dans les mains de Peter Weir, c'est finalement à Robin Williams que fut confié le rôle.





Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet (2001)
     Lorsque Jean-Pierre Jeunet a écrit Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, il ne pensait qu'à l'actrice anglaise Emily Watson, qui était d'ailleurs très intéressée. Cependant, elle déclina la proposition à quelques mois du début du tournage, pensant que son niveau de français n'était pas assez bon pour le film. Ce refus lui permettait surtout de participer à Gosford Park de Robert Altman, sur lequel elle était déjà engagée.

     Cela laissera ainsi l'opportunité à la belle Audrey Tautou, dont la carrière décollera grâce à ce petit bijou de poésie.


Forrest Gump, de Robert Zemeckis (1994)
     Le rôle de Forrest Gump a été proposé à John Travolta qui déclina l'offre, ce qui fût le plus gros regret de sa carrière. Il est évident que jouer Forrest Gump aurait donné une autre dimension à Travolta qui a dû se cantonner depuis à des rôles d'homme à poigne. Il est vrai qu'on l'imagine plus dans son rôle de Vincent Vega dans Pulp Fiction que dans le rôle de Forrest.
     N'ayant pas cru au succès du film, il ne s'est pas montré très inspiré puisque le film remportera 6 Oscars et un énorme succès. Travolta déclarera par la suite : "Décliner le rôle de Forrest Gump a été une grande erreur". 


Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino (2009)
      Le rôle du lieutenant britannique Archie Hicox devait être joué par Simon Pegg. Mais en raison d'un emploi du temps surchargé, notamment par sa participation à l'adaptation des aventures de Tintin par Steven Spielberg, il sera remplacé par Michael Fassbender.

     Quentin Tarantino approche sans succès l'actrice Nastassja Kinski pour le rôle de Bridget Von Hammersmark, allant même jusqu'à se déplacer en Allemagne pour la rencontrer. Il engage finalement Diane Kruger pour tenir ce rôle.

     Selon certaines rumeurs, Jean Reno aurait refusé le rôle du paysan français au début du film. En effet, il jugeait le rôle trop caricatural et peu valorisant. Cela a permis à Denis Ménochet de se faire connaitre.


Matrix (trilogie), de Larry et Andy Wachowski (1999 à 2003)
     Le rôle de l'Agent Smith a été proposé à l'acteur français Jean Reno, qui l'a décliné pour tourner le film Godzilla. Et c'est Hugo Weaving qui reprendra finalement le rôle. Will Smith a été envisagé pour incarner Néo, mais il a refusé le rôle pour tourner le film Wild Wild West.


Men in Black, de Barry Sonnenfeld (1997)
     Nous aurions pu avoir deux rôles principaux totalement différents. En effet, c'est David Schwimmer (Ross, dans Friends) qui devait jouer l'agent J. Mais il préféra se consacrer au tournage de Le Porteur de Cercueil, laissant le champ libre à Will Smith.

     Quant à Clint Eastwood, qui devait jouer l'agent K, il privilégia le tournage de Pleins Pouvoirs. Et c'est finalement Tommy Lee Jones qui aura le rôle.


Piège de cristal, de John McTiernan (1988)
     C'est Richard Gere qui devait initialement jouer le rôle de John McClane, le flic au mauvais endroit au mauvais moment. Jugeant qu'il était risqué pour sa carrière de s'aventurer dans un film d'action, il refusa le rôle. Sylvester Stallone, également contacté, n'avait pas envie de jouer ce rôle. Et Bruce Willis, connu pour son rôle dans la série Clair de Lune, récupéra le rôle qui fera éternellement de lui John McClane. Quand on y repense, c'est certainement mieux comme ça.


Pretty Woman, de Garry Marshall (1990)
     Julia Roberts, à l'époque peu connue, était le dernier choix pour incarner Vivian, le rôle a été refusé par plusieurs actrices parmi lesquelles Molly Ringwald, Michelle Pfeiffer, Valeria Golino et Darryl Hannah qui jugea le rôle dégradant pour l'image de la femme. Le refus de toutes ces actrices fera le bonheur (et la notoriété) de la jolie Julia Roberts.
     Quant au rôle de Edward Lewis, il avait d'abord été proposé à Al Pacino qui le refusa. Et c'est Richard Gere qui acceptera de le jouer.






Pulp Fiction, de Quentin Tarantino (1994)
     Quentin Tarantino avait fait appel à Sylvester Stallone pour incarner le boxeur Butch Coolidge, mais celui-ci refusa. Matt Dillon a également été un temps pressenti. C'est finalement Bruce Willis qui aura le rôle.

     Tarantino veut également attribuer le rôle de Vincent Vega à Michael Madsen, qui a déjà interprété Vic Vega dans Reservoir Dogs, mais celui-ci préfère jouer dans Wyatt Earp, un choix qu'il regrettera par la suite. Daniel Day-Lewis est alors approché par Harvey Weinstein pour jouer le rôle, mais Tarantino lui préfère John Travolta et persuade l'acteur d'accepter le rôle.


      Pour le rôle de Mia Wallace, Miramax Films souhaite engager Holly Hunter ou Meg Ryan, mais Tarantino insiste pour avoir Uma Thurman dès sa première rencontre avec l'actrice.







Seven, de David Fincher (1995)
     Jugeant le script de Seven beaucoup trop sombre, Denzel Washington refusa d'incarner le rôle du détective David Mills. Bien mal lui en a pris puisque Brad Pitt récupéra le rôle et nouera par la même occasion une grande amitié avec David Fincher.


Le Silence des agneaux, de Jonathan Demme (1991)
     Jonathan Demme voyait bien Jeremy Irons dans le rôle d'Hannibal Lecter et Michelle Pfeiffer dans le rôle de Clarice Starling. Les deux acteurs jugeant le script trop sombre et trop violent à leur goût, ils refusèrent les rôles. Jack Nicholson refusa également le rôle d'Hannibal Lecter.

     Les rôles revinrent finalement à Anthony Hopkins et Jodie Foster qui livrèrent d'excellentes performances d'acteurs.


Titanic, de James Cameron (1998)
     Matthew McConaughey fut envisagé pour jouer le rôle de Jack Dawson, mais James Cameron le jugeait un peu trop vieux pour le rôle. Il fit donc appel à Billy Crudup (qui fit même partie de la sélection finale), mais celui-ci trouvant le rôle trop niais, il refusa de se rendre au casting.

     On connaît la suite de l'histoire pour Leonardo DiCaprio... et beaucoup moins celle de Billy Crudup.